Book Description
Dans quelle mesure le corps fait-il l'identité d'un être humain ? Et pour combien de temps si quelque chose survit de lui, après sa mort, ce n'est pas tout à fait son corps ? Dans toutes les cultures, il semble que l'humanité, sous des formes diverses, ait été amenée à imaginer l'être humain comme composé de deux parties : une partie périssable et une partie qui continue d'agir bien au-delà de la mort, même si elle n'est pas immortelle. Ces deux parties ne se réduisent pas nécessairement à un corps visible et à un animal double, invisible, mais qui meurt quand l'autre meurt. Chez les Maenge de Nouville-Guinée, l'individu a deux âmes, même s'il n'a qu'un seul corps. De nombreuses sociétés pensent qu'il faut plus de deux êtres humains pour faire un être humain. Il faut que l'esprit d'un ancêtre, ou l'action d'un dieu vienne sinon animer ce corps, du moins le rendre complet, le compléter. Chaque personne naît donc, s'étant inscrite en soi, formant comme une sorte d'intimité impersonnelle, un ensemble d'idées, d'images, de valeurs, par lesquelles l'ordre ou les désordres qui s'impriment dans son corps. règne dans sa société. Seize anthropologues et historiens ont exploré ces réalités culturelles dispersées dans l'espace et le temps.