Book Description
Phénomène universel, la violence en milieu scolaire n'épargne pas l'Afrique et y demeure encore très peu documentée. Par ailleurs, rares sont les pays d'Afrique subsaharienne qui n'ont pas connu de conflits armés, souvent d'envergure régionale. Leurs effets immédiats : la destruction - partielle ou totale - des systèmes éducatifs et la mobilisation de jeunes devenus enfants-soldats entravent l'Éducation Pour Tous (EPT). Cet ouvrage interroge la dynamique éducative de sociétés africaines dans trois contextes. En situation de paix : quelles formes de violences l'Éducation et l'école sécrètent-elles en temps de paix ? Quels en sont les sources et les soubassements ? Peuvent-elles être enrayées, sinon réduites ? Pendant les conflits : quelles sont les voies de la " politisation " de l'éducation ? Quelles sont les conséquences immédiates et à long terme des conflits sur l'éducation ? L'offre de service éducatif répond-elle à la spécificité des besoins des personnes déplacées, rapatriées ou réfugiées ? Enfin, après les conflits, l'éducation peut-elle participer à la reconstruction d'un pays et à la pacification des esprits ? Comment fonder les programmes d'éducation à la paix ? Les contributions rassemblées, études de cas (Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Niger, Zimbabwe, Cameroun, Congo et République Démocratique du Congo) et recherches prospectives, invitent à réfléchir aux interrelations, possibles ou avérées, entre l'éducation, les violences, les conflits et les perspectives de paix. En définitive, l'ouvrage tente de cerner les dynamiques sociales et politiques qui - avant, pendant et après les conflits - corroborent aux fragiles devenirs de l'éducation en Afrique.