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L'Orient et la Grèce antique


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Langue des chancelleries et de l'administration, la koinè fut aussi la langue d'usage courant dans les cités rénovées et les cités nouvelles. Tout autant que l'unité des mœurs et la similitude du décor matériel créé par les maisons et les bâtiments publics, elle donnait aux Grecs émigrés ou voyageurs l'impression de se retrouver chez eux jusqu'aux plus lointaines frontières. Elle facilita certainement l'hellénisation des Orientaux, sans triompher pourtant, dans les campagnes surtout, d'idiomes qu'on n'entreprit jamais d'extirper systématiquement. Si les vieilles langues nationales de l'Orient asiatique disparurent -l'égyptien survécut-, ce fut, dans les basses classes sociales, au profit de l'araméen. Les progrès de celui-ci continuèrent à l'intérieur du royaume séleucide, bien qu'il eût cessé d'être la langue de l'administration. L'hébreu ne survivait en Palestine que comme langue théologique, tandis que l'araméen achevait d'y devenir la langue du peuple. Mais la langue des Septante comme celle des Evangiles est pratiquement la koinè. De même, les Romains amateurs d'hellénisme apprirent, parlèrent et écrivirent la koinè.