Les cadres sociaux de la pensée économique


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Monograph on the sociology of economic systems, economic theory and economic doctrine - includes references.










Les Structures sociales de l'économie


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Le discours économique classique repose sur des postulats qu'il présente comme allant de soi : offre et demande posées de façon indépendante, individu rationnel connaissant son intérêt et sachant faire le choix qui y correspond, règne inconditionnel des prix... Or il suffit d'étudier de près une transaction, comme Pierre Bourdieu le fait ici pour la vente et l'achat immobiliers dans le Val d'Oise, pour s'apercevoir que ces postulats abstraits ne rendent pas compte de la réalité. Le marché est construit par l'État, qui peut par exemple décider de favoriser l'accès à la maison individuelle ou à l'habitat collectif ; quant aux personnes impliquées dans la transaction, elles sont immergées dans des constructions symboliques qui font, au sens fort, la valeur des maisons, des quartiers ou des villes. L'abstraction illusoire des postulats classiques est d'ailleurs critiquée aujourd'hui par certains économistes ; mais il faut aller plus loin : l'offre, la demande, le marché, et même l'acheteur et le vendeur, sont le produit d'une construction sociale, de sorte qu'on ne peut décrire adéquatement les processus dits " économiques " sans faire appel à la sociologie. Au lieu de les opposer, comme on le fait traditionnellement, il est temps de comprendre que sociologie et économie constituent en fait une seule et même discipline ayant pour objet l'analyse de faits sociaux, dont les transactions économiques ne sont après tout qu'un aspect.




L’épistémologie sociale


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L'épistémologie sociale est une analyse de la dimension sociale de la connaissance. Son point de départ est le constat que bien des phénomènes ne nous sont connus que par l'intermédiaire des autres et donc que la connaissance a non seulement des sources directes, celles auxquelles le sujet a lui-même accès, mais aussi des sources indirectes reposant sur la confiance ou sur l'autorité accordée à autrui. Elle s'intéresse donc aux conditions de la transmission de l'information venant d'autrui, et aux relations de confiance et d'autorité épistémiques, notamment dans le domaine des sciences. Mais ses préoccupations sont plus larges et concernent tout ce qui a trait à la dimension sociale de la connaissance: la construction, au cours d'interactions, de justifications recevables ou acceptables; les modes ordinaires de pensée et de raisonnement; ou encore les relations de coopération et de collaboration dans une « communauté épistémique ». De plus elle reprend des questions qui étaient au cœur de la théorie durkeimienne de la connaissance, celle par exemple des croyances collectives, ou l'idée d'un sujet collectif du savoir. Par là elle se rapproche des social studies of science, tout en s'en distinguant par l'adoption d'un point de vue normatif et par le refus du relativisme. Ce volume présente un ensemble de recherches représentatives de ces différentes préoccupations. Elles ont en commun de reconnaître la spécificité de l'idée de normes de la connaissance, et, s'agissant de concevoir la dimension sociale de celle-ci, de se garder des formes radicales de holisme, pour lesquelles les groupes sociaux sont des entités sui generis.




La croyance économique


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A la suite de Bourdieu, Frédéric Lebaron examine le fonctionnement des grandes écoles, de la presse, les témoignages des économistes travaillant dans l'entreprise, des hommes politiques, pour décrire comment s'établit la croyance économique.







Sciences sociales et activité économique : le collectif, l'individuel et le social


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Au XXe siècle, les sciences sociales, surtout en France, se sont le plus souvent présentées comme les porte-parole de la société, de l’intérêt collectif contre les prétentions de l’individu. Mais il semble en cette fin de siècle que l’individu et l’individualisme ne veulent pas mourir et la crise actuelle des sciences sociales doit être analysée comme le réveil de l’individu soumis pendant trop d’années au règne théorique et pratique du collectif. Contrairement à l’idée largement répandue que l’individualisme détruit la société, il en fonde au contraire la nécessité. Car, dès que l’on affirme le principe de la valeur propre de l’individu, la question la plus immédiate et la plus importante qui se pose alors, est celle de la société. Dans cette recherche, l’autonomie de la sphère des activités économiques est essentielle, car c’est elle qui crée et sauvegarde concrètement l’individualisme et, au-delà, la démocratie, entendue ici non seulement comme régime politique, mais comme état de la société tout entière.